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histoire de Férolles-Attilly

Le Blason

D'azur à chevron d'or accompagné en chef de deux tours d'argent pour ce qui est de Férolles (Seigneurie de la Barre) et en pointe de trois fasces ondées d'argent surmontées d'un lion issant d'or pour ce qui est d'Attilly (Claude de Bullion Marquis d'Attilly) Blason créé par Jean-Claude Rouch.

LES ORIGINES ET L'HISTOIRE DU TERRITOIRE DE FEROLLES

Les noms des localités voisines à consonance romaine : Lésigny (Luciniacus), Attilly (Attilliacus), Chevry (Capriacus), Cossigny (Cossinius), laissent supposer une forte concentration Gallo-Romaine, leurs chefs donnant leurs noms aux villages qu'ils fondèrent. Les Francs vainqueurs leur succédèrent mais conservèrent tous ces noms anciens. Sur le territoire existent des lieux-dits, dont certains sont encore mentionnés sur la carte actuelle du territoire : la Terre aux Ecus, les Veaux d'Argent, la Butte au Berger, la Mare à Raisin, d'autres ont disparu de la carte, mais restent dans l'esprit des anciens : l'Orme Chasse Grêle proche de l'ancien moulin à vent, la Sérizaie, la Mare au Prêtre, la Mare Ronde, le Buisson Pouilleux etc. Un seigneur des premiers temps appelé "Ferreolus" aurait pu donner son nom au village.

FEROLLES pourrait provenir du mot "Ferrum", une assez grande quantité de fer ayant été trouvée, en creusant dans une maison de garde du parc, dans le Clos du Moulin à Vent. Le village est connu depuis le Xlème siècle. Sur un coteau, il est couvert d'arbres, entouré de prés et de champs et traversé par deux ruisseaux : les rus du Réveillon et de la Ménagerie. La culture de la vigne s'étendait entre Férolles et Attilly et jusqu'à Brie-Comte-Robert. Férolles était considéré à l'époque comme un pays vignoble. La Barre se dit en terme d'agriculture : planter une vigne à la barre, il peut avoir donné son nom à un lieu dit qui serait devenu plus tard le fief de la Barre. A l'origine Férolles devait être regroupé autour de l'église qui se trouve aujourd'hui à l'extrémité du village.

LA GRANDE RUE

La Grande Rue et la rue de la Montagne ne sont mentionnées qu'au XVIIème siècle. La grande rue du Château de la Barre aujourd'hui disparue existait encore en 1775.L'abbaye de Saint-Maur-des-Fossés propriétaire des terres cherchait à accroître ses domaines, encouragée par divers papes. En 1196 et 1197, Thomas de Aubervilliers ou Haubervilliers ( le grand Bervilliers et le petit Bervilliers existent toujours proche du parc zoologique) fait don aux moines de cette abbaye des biens qu'il possédait à Férolles. A la même époque, les moines du couvent de Saint Victor font plusieurs acquisitions dans la commune du côté de Beaurose, coupant ainsi toute communication entre le village et Ozoir-la-Ferrière, cette situation devait amener de grosses difficultés entre les deux couvents, l'abbaye de Saint Maur demandant pour les villageois le droit de passage à travers les bois.

Au XIIIème siècle existait à Férolles un seigneur Thibault Comte de Champagne qui, s'étant révolté contre la reine régente Blanche de Castille se voit attaquer dans ses propres états, et la Brie devient le théâtre d'une guerre de courte durée. L'abbaye des Hyvernaux demande du secours à l'abbé de Saint Maur qui l'assiste par un apport de son argent et celui de ses vassaux dont faisait partie le seigneur de Férolles. La Rue Saint Julien à Attilly Son évolution s'est faite à partir du XVIIème siècle autour du fief de la Barre .

L'EGLISE SAINT GERMAIN

L'EGLISE

L'église dès l'an 1090 portait le nom de Saint Germain évêque d'Auxerre, elle fût donnée à l'abbaye de Saint Maur. Elle a sans doute été reconstruite, son architecture semble être du Xllème siècle. Elle se composait alors d'une grande nef où se trouvait sur le côté gauche une chair en bois massif sculptée dans le style Louis XV, aujourd'hui disparue et d'un bas côté abritant la chapelle de la Vierge. La tribune en bois au-dessus de la porte d'entrée qui donnait sur le cimetière date de cette époque. Dans le chœur de l'église, une porte donnait sur le presbytère qui se trouvait à l'emplacement actuel des tilleuls.

La remise en etat

Un devis descriptif et le cahier des charges datant du 5 Septembre 1876, traite de la remise en état de la charpente et de la couverture du versant Nord, des voûtes de la nef et de la sacristie, pour un montant global de 5.530 francs. Les transformations datent de 1876 et 1877. L'église actuelle est de forme rectangulaire, le chœur en demi-cercle, elle mesure intérieurement 17,25m de long sur 51,90m de large. La nef est éclairée uniquement du côté où se trouvait le Presbytère et sans aucune décoration. Un tableau représentant une descente de croix, qui semble être une copie de l'école Italienne du XVIIème siècle ; elle est signée Jean Sénille et porte la date de 1663. Trois statues dont on ne connaît pas l'origine ornent la nef.

LE CHOEUR

Le chœur mesure 9m de haut, il est éclairé par trois baies garnies de vitraux qui représentent : - Saint Julien patron de l'ancienne paroisse d'Attilly, - Saint Vincent patron des vignerons, - Saint Gervais.

Les fonts baptismaux

Les fonts baptismaux sont une cuve en pierre de forme ovale de 1,07m de long, 0,74m de large et de 0,83m de haut datant du XVIème siècle. Le clocher en charpente recouvert d'ardoises est de forme carrée et surmonté d'une flèche, II contient une cloche de 77cm bénite le 25 Mai 1878 et portant sur sa robe, d'un côté : "L'an 1878 Léon XIII Pape, Mgr Allou Evêque de Meaux, M.Constant Taveau Maire, M.Alexandre Hébert adjoint, M.Emmanuel Joseph Desboges curé de Férolles-AttillyJ'ai été bénite par M. Dumont curé doyen de Brie-Comte-Robert. Dubuisson Gallois, fondeur à Paris". Sur l'autre côté, on lit : "J'ai été nommée Marie Henriette par M. Henri Amédée prince de Broglie et par Mme Marie, Charlotte, Constance Say princesse Henri Amédée de Broglie mes parrain et marraine".

Le presbytère

Le presbytère attenant à l'église fut détruit en 1877. A proximité, donnant dans la Grande Rue, une autre maison appartenant à la commune garde le nom de presbytère, mais elle est devenue une simple habitation.

le cimetière

Il était situé face à l'entrée de l'église entre les murs du parc de la Barre et le carrefour de la commune. Le 5 Novembre 1826, le conseil Municipal convoqué par monsieur le Maire, se réunit pour voter le transfert du cimetière hors de l'enceinte du village, en vue de lui donner une étendue proportionnée à la population. Après avoir examiné les plans établis par l'architecte, considérant : - que pour se rendre à l'église, les habitants doivent traverser le cimetière. - que placé dans l'enceinte de la commune, il est un foyer permanent et dangereux d'émanations épidémiques pendant les grandes chaleurs. - qu'il n'est plus en proportion avec la population de 400 habitants. le conseil pour ces motifs est unanimement d'avis - d'établir le nouveau cimetière à l'extrémité du clos du Poirier du Roi du côté de l'avenue du moulin à vent - de lui donner une superficie de 15 ares environ comprenant un carré de près de trois ares consacré aux concessions particulières. - de l'entourer d'un mur de 2 mètres fondations comprises. Le 26 Juillet 1828, le Préfet de Seine et Marne accepte le devis pour les travaux de clôture. Le 24 Août 1828 à 8 heures du matin, est procédé en la Mairie, à l'adjudication aux enchères publiques sur la mise à prix du plus fort rabais.

la mairie

Le 23 Mars 1873, le Conseil Municipal se réunit, assisté des plus forts contribuables, en vue de l'acquisition d'une salle pouvant servir de Mairie. Monsieur le Maire expose que la commune est privée d'une salle de Mairie, que le conseil est obligé de se réunir dans la salle de l'école, qu'en conséquence, il y a lieu de prendre les mesures pour doter la commune de ce bâtiment. Il fait remarquer que le bâtiment servant à remiser la pompe à incendies menaçant de tomber en ruine, il fallait le reconstruire dans les meilleures conditions. Monsieur le Maire communique au Conseil les propositions faites par les époux Berthault, bergers à Férolles qui ont offert de vendre une maison qu'ils possèdent dans le village, moyennant une somme de six cents francs de rente viagère, laquelle somme sera réduite de moitié à la mort de l'un des époux âgés respectivement de 69 et 67 ans. Cette proposition ayant paru plus avantageuse que la construction à neuf des bâtiments nécessaires, l'assemblée après en avoir délibéré a voté l'acquisition de la maison avec ses dépendances L'Assemblée vote la somme de 2.799,50 francs nécessaires pour l'appropriation de la maison à acquérir. Mais considérant les charges qui pèsent sur la commune, le Conseil décide qu'une demande de secours du quart au moins de la dépense totale sera adressée à Monsieur le Préfet ou Monsieur le Ministre de l'intérieur. Pour des raisons inconnues, cette propriété située actuellement au n°31 de la Grande Rue n'a pas été achetée par la commune. Le 15 Août 1880, un commissaire enquêteur est désigné sur le projet d'acquisition de la maison de Monsieur Ligier pour une maison d'école. A 16 heures, attendu qu'il ne s'est présenté qu'une déclaration en faveur, le présent procès verbal est clos.

maison bourgeoise

Cette maison bourgeoise, outre le bâtiment actuel comprenait comme dépendances la propriété mitoyenne de la place de la Mairie, d'où partait la source alimentant l'abreuvoir. Dans le bâtiment on trouvait : - au centre ; les services administratifs, - à gauche ; l'école communale, - à droite ; l'asile servant à la fois à recevoir les vagabonds, les ivrognes et les prisonniers en attendant l'arrivée de la maréchaussée. Attenant au bâtiment principal sur la droite, était construit un local destiné aux pompiers et qui devait disparaître vers 1972. Actuellement : - L'ensemble du rez-de-chaussée est occupé par les services administratifs mis à la disposition des administrés, - Au premier étage, se trouvent : le bureau de Madame le Maire, celui de sa collaboratrice et le bureau des Adjoints - Au deuxième étage, sont conservées les archives communales.

l'école

avant

L'école, avant l'acquisition de la propriété servant de Mairie, était située rue de l'Eglise, entre le presbytère et le carrefour de la rue des Balais.

le lavoir

la construction

La construction d'un lavoir à proximité du ru, en face du château de La Barre, est votée par le Conseil Municipal et inscrite au budget de 1825. Les travaux doivent avoir lieu par tranches en 1821, 1823 et 1824, l'adjudication aux enchères publiques en Mairie de Férolles a lieu le 26 Août 1821.

Le lavoir était alimenté par une source toujours active. Les archives communales ne révèlent pas tout ce qui a pu se dire entre femmes pendant les lessives, ou toutes les rencontres qui ont pu s'y faire la nuit tombée. La construction d'une station d'épuration devait entraîner sa disparition. L'agriculture étant la principale activité dans le village, les habitants utilisaient essentiellement le cheval. Vers 1775, Monsieur Agobert propriétaire du château de la Barre, fait construire en bordure de la Grande Rue, à peu près à égale distance entre la Mairie et le carrefour où se situe le Monument aux Morts, un abreuvoir alimenté par une source qui coulait du terrain mitoyen de la place de la Mairie. L'utilisation des tracteurs pour les travaux des champs et des voitures pour les transports ayant remplacé les chevaux, l'abreuvoir disparaît du paysage Férollais. Le maréchal ferrant installé dans la Grande Rue doit, faute de clients, fermer boutique en 1938. Le 14 Août 1921, le Conseil Municipal vote une délibération décidant d'ériger un monument commémoratif à la mémoire des enfants de Férolles morts pour la Patrie. Après l'approbation du Préfet de Seine et Marne, le terrain destiné à son emplacement est acheté en 1922, une souscription est ouverte pour aider à son financement, la liste des donateurs sera affichée en Mairie .

le château de la barre

En 1615, Fabien Simon secrétaire du Roy déclare tenir le fief de la Barre qui comprenait : - l'hôtel et lieu seigneurial, cour, jardin, grange, étable et colombier clos de murs, - des terres, bois et taillis, - un moulin à vent, - les communs ( le logement du jardinier, une foulerie, une laiterie, un canal, un colombier ), - un petit étang, - divers clos et terres. Après Fabien Simon, la terre passe à la famille Lyonnes de Servon. Le 31 Juillet 1638, Antoine Lefebvre de la Barre achète le château à Jean de Lyonnes. De cette famille de la barre il faut citer : - Antoine II élu prévôt des marchands en 1650, - Antoine III Lieutenant Général aux Antilles et en Guyanne, - François officier de marine et gouverneur de Cayenne - Le célèbre Chevalier Jean-François de la Barre né à Férolles le 12 Septembre 1745 dont l'acte de naissance est conservé dans les archives communales.

On peut considérer que l'évolution du village commence avec l'arrivée de la famille Lefebvre autour du fief de la Barre qu'elle agrandit en achetant des terres et embellit par des travaux. Propriétaire du château, Antoine imagine d'amener l'eau de la plaine de Beaurose au château pour l'embellissement du parc, pratique à la mode dans la seconde partie du XVIIème siècle. C'est probablement lui qui régularise l'étang pour en faire une véritable pièce d'eau divisée en deux parties par un pont donnant accès du château à la ferme. Son fils François reprend le 28 Novembre 1696 la maison du Moulin à Vent que son père avait donnée à bail à deux vignerons, puis il fait de nombreux échanges pour agrandir son parc au-delà du ru du Réveillon. En 1709 et 1714 s'ajoutent : le fief et la terre de la Borde Grapin devenus limitrophes du fief de la Barre par les acquisitions successives. Le fief composant la seigneurie comprend le château, les bâtiments, la basse-cour, les nombreuses dépendances et diverses parties de terres. L'héritage laissé par François est partagé en 1733 entre son fils Jean-Baptiste-Alexandre qui aura durant sa vie la jouissance du château de la Barre et de ses dépendances à charge pour lui de les entretenir et sa fille Anne-Antoinette héritant de la grange. L'histoire ne dit pas si cette dernière a apprécié le partage décidé par son père. A sa mort à l'âge de 60 ans, Jean-Baptiste-Alexandre est inhumé dans la chapelle de la Vierge de l'église de Férolles. François-Jacques Lefebvre de La Barre Capitaine d'artillerie fils de Jean-Baptiste-Alexandre doit vendre la terre de la Barre pour faire face à de graves difficultés financières.

C'est le dernier acte des Lefebvre qui touche les terres de La Barre avant qu'elles ne passent en d'autres mains. La famille Lefebvre est restée propriétaire durant le XVIIème siècle et la majeure partie du XVIIIème. Le 13 Janvier 1772, Jacques Agobert Lieutenant Colonel entre en possession du domaine de la Barre, de tous les biens meubles et immeubles. Ce titre établit l'achat du fief, terre et seigneurie de la Barre qui consistait en : - une maison dite le château, - les dépendances, - les terres, bois, vignes, vergers, prés, - une ferme, - un moulin à eau loué au couple Garil. Dès Janvier 1773, Agobert reconstitue et agrandit la propriété en achetant une terre au lieu-dit Grimpériaux. La même année, lorsque Garil meurt, il entre en possession du moulin à eau, de la maison attenante et de son écurie appelé le Clos de la Vigne, de l'autre côté du chemin face au château de la Barre. Toujours en 1773, il achète des terres au Clos Vimont et dessine le plan d'agrandissement du parc, moulin à eau et Clos de la Vigne. En 1774, il achète des terres au lieu-dit le Four à Chaux, puis le clos du Moulin à Vent qu'il réunit au parc. Il arrête avec les habitants du pays les actes de vente ou de rétrocession de lopins de terres qui se joignent autour du parc. Ces transactions aboutissent en Avril 1775. Ce contrat cédait : - le clos de la ferme de Férolles, - une pièce de terre de part et d'autre du ru de l'Ecluse Cette opération n'est autre que l'achat de la seigneurie de Férolles. En 1775, il entreprend des travaux qui touchent toutes les parties de la propriété. Il les confie principalement à un entrepreneur de Férolles Pierre Goureau, qui plante le "petit bois" du Petit Parc. En face du château un second parc est créé formant comme une suite naturelle du premier dont il n'est séparé que par la route. A l'intérieur du parc principal, il plante une grande allée de tilleuls et crée entre 1772 et 1775 des pièces d'eau alimentées par Beaurose.

LE MOULIN

Il fait réparer le moulin de Férolles, élargir le bassin de l'écluse pour le rendre plus utile au public et fait construire l'abreuvoir. Il poursuit les travaux en faisant remettre en état la canalisation amenant l'eau de la plaine de Beaurose et fait recreuser la fontaine appelée " fontaine Bourdengueule ", puis fait démolir et reconstruire en alignement de la route les maisons d'habitation du fermier, remises, étables, basse-cour et Le Moulin colombier, ce dernier porte la date de 1772. Agrandissant encore le domaine, il acquiert en 1779 une maison et un jardin entre le ru du moulin et la Grande Rue en direction de la Borde Grapin. L'achat du moulin de la Borde Grapin, le cours d'eau et toutes les terres qui en dépendent doit, pour des raisons financières se faire en deux fois en 1785 et 1789. Le nouveau domaine de la Barre est alors constitué, il échappe en 1789 à la révolution rurale et la guerre aux châteaux qui suivit. En 1795, il achète : - le presbytère de la commune de Férolles, - une cour dans l'angle de la Grande Rue, - une grange avec une petite étable, - l'église et le cimetière. Le tout tenant d'une part aux murs du parc de la Barre et de l'autre au carrefour de la commune. Le passage d'Agobert à la Barre avait complètement transformé, réparé et aménagé le domaine. En reconnaissance de tous ces agrandissements et travaux de remise en état du domaine de la Barre, Agobert estima avoir le droit de prendre la qualité de seigneur en partie de ladite paroisse de Férolles et d'avoir un banc dans le choeur de l'église, à la gauche du seigneur et de jouir, après lui, de tous les droits honorifiques dans ladite église. Les nombreux achats de terre, les travaux coûteux obligent Agobert à vendre la propriété en 1801 à Jean-Baptiste Solignac Général de Brigade. L'un des créanciers demande et obtient l'annulation de la vente et la mise aux enchères publiques du domaine de la Barre. Elle est prononcée au profit du citoyen Joseph Bernard Roisson qui devait revendre le domaine en 1805 à Monsieur le Comte Lanjuinais. Le comte Lanjuinais restitue à la commune de Férolles le presbytère et le jardin y attenant, puis fait dessiner le parc, suivant la mode de l'époque, dite à l'anglaise. Les anciennes allées droites sont modifiées, d'autres créées, on plante des massifs d'arbres, on aménage des points de vues. Le passage du ru dans la propriété permet de créer des barrages et des cascades, une île et divers aménagements sur le bord. Monsieur Sapey, membre de la chambre des députés et Maire de la commune, acquiert la propriété en 1818. Il construit l'aile sud du château, fait des acquisitions mais surtout des échanges. Il remet le château en état et s'occupe de l'embellissement du parc. Après sa mort, sa veuve et ses trois filles vendent le château et le parc à Monsieur Drouin en Septembre 1857, mais conservent la ferme. La propriété étant en mauvais état, son fils Georges entreprend des travaux de restauration et de construction de 1900 à 1902. L'aile nord est agrandie, la cour d'honneur est dégagée par la suppression des arbres, une maison de garde y est construite. Tous ces travaux sont exécutés par des entrepreneurs du pays. L'achat en 1898 de la ferme de Férolles et en 1901 de celle de Beaurose porte l'ensemble de la propriété à 350 hectares. Vers 1939, Le château est acheté par Monsieur Combastet propriétaire des vins du Postillon, vin de table bien connu à l'époque. Il le destinait comme lieu de vacances pour ses salariés et leur famille. Quelques Férollais se souviennent en avoir entendu parler par leurs parents et grands-parents qui, enfants, y avaient passé des vacances. Annuellement la fête des vins du Postillon y était organisée avec des manèges et diverses animations, l'ensemble des villageois y était convié. Nous arrêterons là l'histoire du château de la Barre, nous ne pouvons aller plus loin sans l'accord d'éventuels descendants des derniers propriétaires. La suite de " la vie de château " pourra vous être contée dans une petite centaine d'années si vous avez la patience d'attendre.

L'ORME MAROTO

Avant de quitter Férolles, nous ne pouvons passer sous silence l'existence d'un point géodésique situé sur notre commune. Il était matérialisé par un orme majestueux nommé Maroto planté sur la route reliant Férolles à Lésigny. Malheureusement, frappé par la foudre à différentes reprises, il dépérit et doit être abattu au grand dam des habitants à la fin des années 80. Certains Férollais en ont gardé un morceau et le conservent précieusement presque comme une relique, le coeur est souvent plus fort que la raison.... Un nouvel orme a été planté à quelques mètres, il lui faudra bien des années pour faire oublier son ancêtre que bon nombre de villageois ont connu. Une bonne partie de l'histoire du bourg de Férolles vous a été contée, il est temps maintenant de prendre la direction du hameau d'Attilly.

LE HAMEAU D'ATTILLY

En latin Attiliacum, son nom pourrait venir d'un romain nommé Attilius, qui le premier l'aurait fait bâtir. Aucun manuscrit ne fait mention de ce hameau avant le Xllème siècle, situé à l'est de Férolles sur les bords du ru du Réveillon. Le premier des seigneurs d'Attilly est un nommé Milo de Attiliaco. Plan du hameau d'Attilly (1807) Nous vous épargnerons la longue liste des seigneurs d'Attilly entre 1262 et le milieu du XVIIIème siècle, et nous nous attacherons à découvrir ce hameau qui était plus important que ce qu'il est devenu au fil de siècles. Une église en forme de chapelle dédiée à Saint Julien est construite sur un coteau au sud de l'ancien château d'Attilly, soit au Xllème siècle pour certains documents, soit vers 1538 pour d'autres. La nef est réparée vers 1730 et le choeur vers 1742. Lors des restaurations, les tombes n'ont pas été touchées. Sur l'une d'elles est représenté un militaire avec les armes et cette légende autour : "Cy gist le corps de Jean Gargarin, chevalier, qui trepass...l'an mil trois cent...Après la Saint Denis. Priez pour l'âme de luy".Sur l'autre placée sur le côté sud : "Cy dessous gissent Louis et Françoise Dugué enfants de feu noble homme. Jehan Dugué, vivant conseiller du Roy notre père, en son parlement de Chamberry . en savoy lequel décédé en l'an 1572". Tombée en ruine, elle est rasée dans la première moitié du XIXème siècle. Le château est construit par l'un des seigneurs du XVème ou XVIème siècle dans le hameau, sur un petit coteau près de l'église. Il est de forme ronde, entouré de fossés et défendu de quelques tours. Il restait encore des vestiges en 1841.

Le château d'Attilly en 1704

La chapelle de Saint Eloi du Breuil dont on ne trouve aucune trace avant le XlIIème, siècle était au milieu de la campagne au midi d'Attilly, au coin du bois du parc. Vers 1223, Barthélémy de Chevry souhaite ériger une chapelle dans le manoir de Pierre de Bray chevalier, situé sur la paroisse d'Attilly. Un dénommé Simon en devient le chapelin. On ignore qui sont les fondateurs de cette chapelle; peut être sont-ils inhumés sous les ruines. En 1571 on la disait en ruines, et devenue la retraite des voleurs. Il n'en reste aucune trace.

LES ECARTS

Aubervilliers, au début du XIIIème siècle, n'est qu'une ferme ayant appartenu au Comte d'Armaillé seigneur de Lésigny. En 1841, nous avons le Grand Bervilliers et le Petit Bervilliers, situés en limite du territoire, au Nord de Chevry. Jusque dans les années 50 on pouvait y voir les traces d'un château du Xllème siècle. Beaurose au Nord de Férolles était dite Beauroy, appartenait à l'abbaye Saint-Victor selon un procès verbal datant de 1580. La Borde appartient au Xlème siècle à Jacques du Moulin seigneur de Servon. En 1275, Jean Grapin écuyer, homme d'armes aurait remplacé le nom de la Borde en la Borde Grapin. Les Petites Romaines au Nord du village étaient de la paroisse de Férolles suivant un acte de 1539.

LE CHATEAU DE FORCILLES

Il est situé au sud de Férolles et il en est fait mention dans les registres du Parlement en 1562. Sous le règne de Louis XVI, en plus du château y sont construites une orangerie et une ferme. Le château devient centre médico diététique dans les années 60, où diverses activités médicales y sont pratiquées.